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Composition

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Le liège : définition, formation et composition

Définition

Le liège est un tissu végétal formé de cellules mortes aux parois subérifiées.
Il protège les parties vivantes du tronc et des branches de l’arbre.

Formation

La croissance en diamètre de la tige de chêne-liège résulte de deux assises génératrices de cellules, dont une que l’on nomme « phellogène », « mère du liège » ou plus scientifiquement « assise subéro-phellodermique », situé entre le liège et le liber. L’assise subéro-phellodermique produit vers l’extérieur le liège et vers l’intérieur le phelloderme ; l’assise libéro-ligneuse (aussi appelée cambium) produit quant à elle vers l’extérieur le liber (chargé de transporter la sève élaborée) et vers l’intérieur le xylème ou bois (chargé du transport de la sève brute).

Après un écorçage, la mère ainsi découverte se dessèche en partie pour former une croûte et se reforme plus en profondeur par dédifférenciation des cellules du liber.
Remarque : Dans l’ancien temps, la mère était récoltée sur les vieux individus arrivés au terme de leur cycle d’exploitation pour en retirer le tan (servant au tannage des peaux).

On distingue le liège mâle du liège femelle :

Le liège qui se développe naturellement sur le tronc et les branches de l’arbre est appelé liège mâle. Il est susceptible d’atteindre une forte épaisseur (jusqu’à 25 ou 30 centimètres sur de très vieux individus jamais exploités), mais il se crevasse fortement en vieillissant, devient compact, siliceux, dépourvu d’élasticité, ce qui ne permet pas de l’utiliser pour fabriquer des bouchons. Ce liège doit être destiné à la trituration et n’a donc que peu voire pas de valeur. Il peut être retiré de l’arbre lorsque ce dernier a atteint une circonférence d’environ 70 centimètres à 1,30 mètres du sol, c’est-à-dire à un âge compris entre 30 et 40 ans, lors de l’opération appelée démasclage.

Se développe alors une nouvelle écorce liégeuse, plus régulière, plus homogène, plus élastique et moins crevassée appelée liège de première reproduction ou liège femelle, qui sera de meilleure qualité mais ne pourra pas toujours être utilisée pour les usages les plus nobles à cause notamment de sa croûte souvent trop épaisse et crevassée.

La croûte se forme à la surface de la mère, lorsque suite à l’écorçage celle-ci est mise à nue et se retrouve exposée au milieu extérieur ; elle n’est pas utilisable et par conséquent, plus elle est développée, moins l’épaisseur de bon liège disponible en dessous sera importante. Le liège femelle doit ainsi avoir une épaisseur d’au moins 30 millimètres pour être exploitable, ce qui est atteint après une période variable, allant de 9 à 15 ans, selon divers facteurs tels que le climat, le sol ou le génotype de l’individu ; les cycles de 9 ans sont atteints dans des zones privilégiées comme le sont celles du sud-ouest de la Péninsule Ibérique.

On considère qu’il n’est pas raisonnable de récolter le liège suivant un cycle trop court (moins de 9 ans) car cela mènerait à un épuisement de l’arbre, de même qu’il n’est pas intéressant de le laisser se développer trop longtemps, car la vitesse d’accroissement du liège diminue avec le temps et qu’il finirait de plus par se crevasser et ainsi perdre ses qualités.

Les lièges français sont en général récoltés tous les 12 ans à 15 ans ; ils poussent donc relativement lentement par rapport à leurs homologues espagnols et portugais, mais ont des stries d’accroissement plus serrées ce qui leur confère de bonnes propriétés physiques.
Ce n’est qu’à l’écorçage suivant que l’on obtiendra du liège de deuxième reproduction, de meilleure qualité et donc de meilleure valeur marchande. La qualité des liège est ensuite croissante puis elle finit par diminuer au fur et à mesure que l’arbre vieillit : un chêne-liège peut ainsi subir entre 12 et 15 écorçages au cours de sa vie.

Composition

Selon les types de lièges utilisés ou les méthodes d’analyses employées, les résultats sont sensiblement différents quant à la proportion des éléments chimiques déterminés.

L’analyse suivante provient de M. Guillemonat (1960) :

 Subérine
 45%
 Lignine
 27%
 Phytosaccharide, cellulose
 12%
 Tanins
 6%
 Cire
 5%
 Autres (minéraux, eau, glycérine)
 5%

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